Sur le chemin des gens d’ici
Ils sont hommes politiques, archéologues amateurs, mais aussi cantatrice, aviateur…
À leur manière, ils ont fait l’histoire d’Audenge.
Venez à leur rencontre !
1275 : Mention de la motte cadastrale du Domaine de l’Escalopier
1764 : Arrivée du premier saunier
1798 : Dauberval achète le château seigneurial de Certes
1836 : La Ville devient propriétaire de 4000 hectares de landes et de tous les terrains du centre-ville
1843 : Ernest Valeton de Boissière hérite du Domaine de Certes
1846 : Premières trouvailles antiques sur le site archéologique de La Vignotte
1865 : Les frères Goncourt à Audenge
1878-1880 : Construction de l’église Saint-Paul
1905 : Construction de la Villa Isabelle
1912 : Extension de l’école cours Gambetta, aujourd’hui la médiathèque
1917 : Arrivée des bûcherons canadiens
1978 : Fin du passage du train à Audenge
2017 : Construction de la halle
2023 : Inauguration des aménagements du parc public paysager
Les petites histoires
Le douanier archéologue
La Vignotte est un quartier d’Audenge.
Monsieur M. Dumur, un douanier, y a trouvé des objets :
- Des petits pots noirs
- Des vases rouges et gris-noir
- Des objets en verre
- Des plats…
Ces objets datent de la préhistoire, de l’Antiquité et du Moyen Âge.
Le château perdu et retrouvé
Avant les châteaux forts, il y avait les mottes cadastrales.
Ce sont des tours en pierre construites sur un gros tas de terre.
À Audenge, il y avait 2 mottes cadastrales.
Elles se trouvaient à Certes et à l’Escalopier.
Des fouilles ont été organisées.
On y a trouvé 15 poutres et des poteries.
Elles datent des années 1200.
Jules et Edmond de Goncourt à Audenge
Jules et Edmond Goncourt sont des journalistes, écrivains et historiens de Paris.
En 1865, les frères Goncourt sont à Audenge.
Ils voient les portraits de Dauberval et de sa femme.
Tous les deux sont des danseurs célèbres.
Les frères Goncourt sont très étonnés d’apprendre qu’ils ont habité Audenge.
Les sauniers ostréiculteurs
En 1764, le Marquis de Civrac décide d’installer des parcs à huîtres sur son Domaine.
A cette époque, les huîtres sont à la mode.
Elles se vendent très cher.
Le marquis installe les parcs à huîtres le long des digues (long mur en terre de 5 m de hauteur) de son domaine.
Il décide que ceux qui s’occupent de la production de sel (les sauniers) s’occuperont aussi des huîtres.
Ça n’a pas marché.
L’oncle d’Amérique
Ernest Valeton de Boisssière, propriétaire du Domaine de Certes, doit quitter la France.
Il part aux États-Unis.
Il achète des terres dans le Kansas.
Il plante des vignes, des forêts, des céréales et des arbres fruitiers.
Il construit plusieurs bâtiments.
Certains pour y habiter, d’autres pour travailler.
Il y a aussi une école et une bibliothèque.
Il produit de la soie.
Le domaine est appelé la ville de la soie.
Quand Ernest Valeton de Boissière rentre en France, il donne son domaine à une œuvre de charité, qui le transforme en orphelinat.
La sainte saucisse
Ernest Valeton de Boissière meurt le 12 janvier 1894.
Le Conseil municipal d’Audenge décide que les écoliers iront se recueillir sur sa tombe chaque année.
Le même jour on rajoute une saucisse au repas de la cantine.
Les écoliers ne mangeaient pas de la viande tous les jours.
Le 12 janvier devient un jour de fête.
Les écoliers appellent cette fête la « Sainte Saucisse »
Le transport de la statue de Saint Yves
Saint Yves est le patron des marins.
Les Audengeois croient que sa statue peut guérir les maladies.
La statue doit être transportée de l’ancienne à la nouvelle église d’Audenge.
La statue et les quatre personnes qui la transportent arrivent sur un pont.
Les personnes font semblant de faire tomber la statue de saint Yves dans le ruisseau.
La légende raconte qu’ils ont été paralysés dans l’année.
Les Canadiens d’Audenge
Pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918), il n’y a plus de bois.
Le bois sert à construire les tranchées (c’est là que les soldats se tiennent) et les rails pour le train.
Le gouvernement français décide de faire appel à des bûcherons canadiens.
Ils arrivent à Audenge en juin 1917.
Certains se marient avec des Audengeoises.
Personnalités
François Eymery de Durfort (1727-1773)
François Eymery de Durfort, marquis de Civrac est baron d’Audenge et seigneur captal de Certes.
Il crée les marais salants.
Pour les faire fonctionner, il fait venir 32 sauniers de Charente-Maritime.
Le marquis de Civrac crée un nouveau quartier avec des maisons pour les loger.
Ce quartier s’appelle Les Places.
C’est maintenant une partie du centre-ville d’Audenge.
Jean Bercher dit Dauberval (1742-1806)
Dauberval est danseur et chorégraphe.
Il est maître de ballet à l’Opéra de Paris et au Grand Théâtre de Bordeaux.
En 1798, il achète le Domaine de Certes pour son épouse Madeleine Crespe, dite « Mademoiselle Théodore »
Elle est première danseuse au Grand Théâtre de Bordeaux.
Après la mort de son épouse, Dauberval gère très mal le Domaine de Certes.
Il emprunte et se ruine.
La scène près de l’église porte le nom du couple Dauberval.
Jean Frix Numa Bézian (1800-1879)
Jean Fritz Numa Bézian, médecin, est maire d’Audenge entre 1830 et 1845.
Grâce à lui, la commune peut devenir propriétaire de 4 000 hectares de landes.
Numa Bézian permet aussi à la ville d’acquérir tous les terrains du centre-ville.
Jean Fritz Numa Bézian est le grand-père de la cantatrice Jeanne Saulier.
Ernest Valeton de Boissière (1811-1894)
Ernest Valeton de Boissière hérite, en 1843, du Domaine de Certes.
Il transforme les marais salants en réservoirs à poissons.
Il plante des pins maritimes sur la lande.
Il achète des maisons de sauniers pour en faire l’école maternelle.
Il construit un réfectoire où le repas du midi des enfants est gratuit.
Ernest Valeton de Boissière est enterré sur son domaine à Certes.
Jeanne Saulier (1865-1940)
Marie Jeanne Sauclière, dite « Jeanne Saulier » est une chanteuse d’opéra.
C’est la petite-fille de Numa Bézian.
Elle part à Paris tenter sa chance.
Elle est engagée au Théâtre des Variétés.
La maison de Jeanne Saulier à Audenge existe toujours.
Elle se trouve avenue du vieux bourg.
C’est une propriété privée.
Jacques Duvigneau (1832-1902)
Jacques Duvigneau dit « Chéri » a été maire d’Audenge de 1870 à 1885.
Audenge lui doit la nouvelle église, la gare, la nouvelle mairie et l’avenue qui relie la gare à l’église.
À la fin de son mandat de maire, son frère, Armand Duvigneau, lui succède.
Sa maison se trouve à l’angle de la rue du port et des allées de Boissière.
C’est une propriété privée.
Armand Duvigneau (1844-1928)
Armand Duvigneau est le petit frère de Jacques « Chéri » Duvigneau.
Il est maire d’Audenge de 1885 à 1922.
Il crée le jardin public, l’allée des platanes boulevard Gambetta et le port.
C’est aussi grâce à lui que les Audengeois ont pu avoir l’électricité.
Charles Belin (1860-1937)
Charles Belin est un pharmacien de Bordeaux.
Il est propriétaire du Domaine de l’Escalopier.
En 1905, il fait construite la villa Isabelle.
Isabelle est le nom de sa fille.
Pierre Labat (1920-2013)
Pierre Labat a été Président de la Société historique et archéologique d’Arcachon.
Il a beaucoup écrit sur l’histoire d’Audenge.
En 2011, Pierre Labat a reçu la médaille de la ville d’Audenge.
Louis Delrieu(1889-1976)
Louis Delrieu est un aviateur.
Il participe aux deux guerres mondiales.
À bord de son avion, il inaugure la ligne entre Casablanca et Dakar en 1923, 2 765 kilomètres.
Il a été commandant d’aérodrome à Nantes, puis à Ajaccio.
Louis Delrieu a reçu des décorations militaires prestigieuses.
Il a vécu et est mort à Audenge.
Pierre Barreau (1918-1993)
Pierre Barreau dit « René » est instituteur.
Il est conseiller municipal d’Audenge de 1971 à 1983.
Il aime beaucoup l’archéologie.
Il est membre de la Société historique et archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch.
Pierre Barreau a été secrétaire de la société de natation « La Mouette ».
C’est grâce à lui que le bassin de baignade s’appelle Émile Ortel.
Robert Gadou (1919-2008)
Robert Gadou est marin à bord du sous-marin Amazone.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il participe au débarquement en Normandie, le 6 juin 1944.
Pour son mérite, il est décoré de la Médaille militaire en septembre 1945.
Il reçoit la Légion d’honneur en 2004.
À la retraite, Robert Gadou s’installe à Audenge.
Camille Descas (1857-1933)
Camille Descas hérite du Domaine de Certes.
Il transforme le château.
Il fait agrandir et moderniser les bâtiments d’exploitation du domaine.
Son fils, Roger Descas, est maire d’Audenge de 1925 à 1944.
Les platanes d’Audenge en question
Pourquoi il y a autant de platanes à Audenge ?
On en trouve partout en France.
Ils proviennent d’un croisement entre le platane d’orient et le platane d’Amérique.
Le platane a-t-il des fleurs ?
Le platane a des fleurs mâles jaunes et des fleurs femelles rouges.
Elles fleurissent en mai-juin et sont toutes petites.
Il a aussi des fruits, les akènes.
Ce sont des petites boules velues.
Pourquoi l’écorce du platane se détache-t-elle ?
L’écorce du platane se détache par plaques lorsque le tronc grossit.
Regarde bien le tronc des platanes.
Certains ont des formes rigolotes.
C’est quoi, le chancre coloré ?
C’est une maladie mortelle pour le platane. Elle très contagieuse.
Un champignon microscopique en est responsable.
Lorsqu’un arbre tombe malade, la seule solution est de l’abattre l’arbre.
On doit aussi couper ceux qui se trouvent près de lui.
Les platanes d’Audenge sont très surveillés.
Sur leur tronc, tu remarqueras la présence d’une petite plaque en fer.
C’est la carte d’identité de l’arbre.
Chiffres :
222 platanes (nombre de platanes parc paysager et rue du marché)
25 à 35 m de hauteur
Allées Ernest de Boissière – 1893
Ici se trouvait le quartier les Places aménagé par le Marquis de Civrac au XVIIIe siècle.
Il a fait construire des maisons pour les sauniers venus d’ailleurs.
Ils travaillaient dans les marais salants du Marquis.
Ernest Valeton de Boissière (1811-1894) est le propriétaire du Domaine de Certes.
Il vend tous ses biens et légue de l’argent à la ville Audenge
Il demande que l’argent serve à l’école.
Pour le remercier, la mairie a décidé que Les Places seront appelées « allées Ernest de Boissière ».
Villa Isabelle – 1905
Isabelle est le nom de la fille du propriétaire de la villa.
C’est une grande et belle maison.
Tu peux en voir qui lui ressemblent dans la ville d’Arcachon.
C’est pourquoi on appelle ce type de maison une « arcachonnaise ».
Regarde la façade. Tu vois les carreaux décorés ?
Ils sont à la mode à l’époque de la construction de la villa.
Dans la villa Isabelle, se trouve le Musée des anciens combattants.
Église Saint-Paul – 1880
Cette église n’est pas la première d’Audenge.
Il y en avait une autre au niveau du cimetière.
Mais elle est abîmée, il a fallu en construire une nouvelle.
À l’intérieur se trouve une statue de saint Yves.
C’est le patron des marins et des hommes de loi.
Le 19 mai est la fête du saint.
Beaucoup de personnes venaient prier la statue.
Ils pensent qu’elle peut guérir certaines maladies.
Aujourd’hui, des personnes viennent encore.
Chaque année en mai, une grande fête est organisée à Audenge en son honneur.
Halle – 2017
Les marchands peuvent venir s’installer ici depuis 1932.
Ils avaient le droit de venir les mardi et jeudi.
Aujourd’hui, le marché a toujours lieu le mardi.
La mairie – 1880 / 1917 / 1972
Avant la construction de la mairie, le Conseil municipal se réunissait dans une petite maison.
Le maire Jacques « Chéri » Duvigneau décide de construire une mairie.
Cette mairie accueillait une école, le logement pour l’instituteur et un tribunal.
La construction se fait en plusieurs étapes.
Le 18 décembre 1968, la mairie est en partie détruite par un incendie.
Elle est reconstruite en 1972.
Square des frères Duvigneau – début XXe siècle
Armand Duvigneau, maire d’Audenge, décide de réaliser un jardin public.
Avant, le jardin public était entouré d’une très belle grille en fer forgé.
Le jardin public porte aujourd’hui le nom de square des frères Duvigneau.
Jacques et Armand Duvigneau ont été maires d’Audenge entre 1870 et 1922.
Monument à Ernest Valeton de Boissière – 1912
Ernest Valeton de Boissière est un bienfaiteur d’Audenge.
Il a donné beaucoup d’argent pour l’école.
C’est pour le remercier que la mairie a fait construire ce monument.
Monuments aux morts – 1921
Il est construit pour honorer les soldats morts.
Il mesure 7,20 mètres.
On y voit deux sculptures.
Un soldat qui défend le drapeau français.
Une dame avec des ailes qui représente la Victoire.
Elle apporte une couronne de feuilles de chêne et de laurier au soldat.
Ancienne gare – 1884
C’est une gare de première classe.
À l’intérieur, se trouvent un vestibule, deux bureaux et le logement du chef de gare.
Dans un autre bâtiment, plus petit, se trouvaient une lampisterie (entrepôt pour lampes et lanternes) et des toilettes.
La ligne de chemin de fer reliant Facture à Arès est arrêtée en 1978.
Les écoles d’Audenge
Ernest Valeton de Boissière fait aménager fait construire l’école maternelle.
80 élèves peuvent y venir.
Des garçons et des filles.
Ernest Valeton de Boissière a fait aussi construite une cantine.
Elle est gratuite.
En 1912, un grand bâtiment scolaire est construit.
C’est là que se trouve aujourd’hui la médiathèque.