La préparation des États Généraux

Le « cahier général des demandes de la sénéchaussée de Guienne » signale une des doléances d’Audenge : « La paroisse Saint-Paul d’Audenge en Buch se plaint d’un moulin à deux roues construit depuis quinze ans par son seigneur en ce que le travail qui faite dans l’objet d’élever les eaux cause le changement du lit, ce qui produit de fréquentes inondations et porte aux habitants un préjudice du dixième de leurs revenus ».

Le changement de statut administratif et territorial

Par la loi du 14 décembre 1789, la commune devient la cellule administrative de base : ses limites sont calquées sur celles de la paroisse Saint-Paul. C’est ainsi que sont rassemblés administrativement Certes, les Places et le Bourg sous le même vocable d’Audenge.

Si nous avions pu prendre une photographie aérienne d’Audenge à cette époque, nous y verrions deux petits villages distants de 2.5 km : Certes, village des pêcheurs et l’immense domaine, et le Bourg, village des agriculteurs. Entre les deux les Places avec juste les maisons des sauniers et une boulangerie.

La vente des biens de l’église

Par le décret du 2 décembre 1789, les biens de l’Eglise sont décrétés biens nationaux et vendus comme tels. Ils se composent alors d’une église, d’un presbytère et d’une chapelle dédiée à Saint-Yves.

Le Domaine de Certes

Certes est saisi comme bien d’émigré et vendu aux enchères à Bordeaux en 1798.      

Le domaine est acheté par un « estrangey » : le maître de ballet du Grand Théâtre de Bordeaux qui prend alors sa retraite, Dauberval. C’est lui qui vend aux sauniers les  maisons des Places.

Extraits du livre « Histoire d’Audenge » sous la direction de François THIERRY, Collection « Regards sur le pays de Buch », SHAAPB, 2013