Au XIV° siècle l’Aquitaine a été prise par les Anglais et le roi d’Angleterre en est aussi le duc.

La motte castrale édifiée sur le domaine actuel de l’Escalopier, était alors la propriété de Marie d’Ornon et de son mari Thibaud de Puylehaut. Ce dernier fut suspecté d’infidélité envers le roi d’Angleterre et incarcéré à Londres. S’il fut acquitté en 1381 et put rentrer en France, entre temps les gens du roi d’Angleterre s’étaient emparés de ses places fortes, les pillant et les détruisant. C’est l’hypothèse expliquant la disparition de cette motte cadastrale, premier château à Audenge.

Le château de Certes quant à lui fut certainement bâti au milieu du XIV° siècle, pendant la guerre de Cent Ans. Sa construction revient probablement au seigneur captal de Buch, Jean III de Grailly (1330-1376) qui s’illustra comme l’un des principaux capitaines auprès du roi d’Angleterre (comme lors de la victoire de la bataille de Poitiers en 1356 où le roi de France est capturé).

Depuis cette motte cadastrale, on pouvait surveiller les alentours assez loin, jusqu’à Cassy et Biganos ; de plus la presqu’île du Cap Ferret n’avait pas la configuration actuelle et les passes du Bassin pouvaient ainsi être vues depuis le château.

Le château est d’abord un établissement militaire, gardé par les habitants sous le commandement d’un officier. Les captaux de Certes sont de grands seigneurs qui voyagent beaucoup : ils ne résident pas à Certes. Un juge tient audience au château mais lui aussi est itinérant.

Textes issus des archives et bulletins publiés par la SHAAPB – Société Historique et Archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch